Rilke

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mardi 18 juillet 2023

Souvenir du Festival du Film et du Livre d'aventure de la Rochelle - Jury 2022


Avec Sylvie Sanabria, Marie Amiguet et Damien Castera


 

Dîner au Clos des Sens***

 Souvenir d'un dîner exceptionnel au restaurant Le Clos des Sens*** , aux côtés du chef Laurent Petit. Il n'était pas aisé d'exprimer tout ce qui nous traversait : "Parfois les mots qui s’apprêtent à sortir restent confinés, enfermés dans le silence, la surprise prend le dessus, et nos impressions apparaissent et disparaissent comme une nuée d’éphémères. Il y a juste à savourer. Et puis, le plat Les amers d’une racine d’endive arrive. Autour de la table, on rapporte que ce sont des saveurs familières, empreintes de nostalgie, une sensation due à une lointaine mémoire gustative, ancrée au plus profond de notre esprit, et qui surgit comme un feu d’artifice. La table est l’un des ultimes endroits où l’on se retrouve pour exprimer des sentiments. Un lieu, qui révèle des sens enfouis, où l’amer peut être la saveur de la joie." Un long reportage à découvrir dans le numéro d'Alpes Magazine actuellement en kiosque, avec les photos superbes de Pierre Witt ! Merci Olivier pour cette expérience !















Il pilone invincibile

La traduction italienne d’Au milieu de l’été un invincible hiver paraît aux éditions Corbaccio sous cette belle couverture ! Traduction de Barbara Ponti.




Interview pour windsurfjournal.com

Écrivaine et journaliste littéraire, spécialiste des sports de mer et de montage, Virginie Troussier est l’auteure de La Frénésie du windsurf dans la collection Petite philosophie du voyage des Editions Transboréal, un ouvrage qualifié de "voyage sensuel et salé, ode à ce sport fusionnel" par Fabrice Drouzy (Libération) dans lequel elle partage des souvenirs et des réflexions sur le windsurf. Pour Windsurfjournal.com, elle revient sur la sortie de ce livre paru durant l’été et sa passion pour le plus beau sport du monde !

 


Windsurfjournal.com : Quand et comment avez-vous découvert le windsurf ? Et de manière générale, à quelle fréquence le pratiquez-vous ?
Virginie Troussier : Au printemps 2014, je m’apprête à partir en Laponie norvégienne afin de réaliser un documentaire sonore pour France Culture sur le "Ski de minuit entre femmes", une tradition scandinave, que la radio annule dix jours avant le départ pour raisons administratives. J’étais déçue, j’avais longuement préparé ce projet. Je décide alors de me réorienter, de m’aventurer dans un horizon nouveau pour colorer mes synapses. À ce moment-là, je veux du bleu, bleu du ciel, bleu de mer. Cap au sud, direction Marseille. Là-bas je découvre la navigation, le large, le Mistral. Le coup de foudre est total. Au retour de ce voyage, je me lance assidûment dans l’apprentissage du windsurf qui va devenir, au fil des années, une passion très forte. J’ai toujours aimé la glisse, je suis originaire de Savoie, j’ai pratiqué le ski en compétition dès mon plus jeune âge. Il y a quelque chose de ravageur avec le windsurf ; j’ai bien du mal à prévoir des week-ends à l’avance, de peur de manquer des navigations. Je peux couper court une conversation, annuler des rendez-vous, dès qu’une dépression se pointe. Je reste disponible pour les départs de dernière minute, quand les prévisions se confirment. Je navigue principalement à la Rochelle ou en Bretagne. Le windsurf ouvre les âmes à vif, les pénètre de part en part, et les étourdit comme une drogue.

 


WJ : Quelle est la genèse de La frénésie du windsurf ?
VT : Je suis écrivaine, je publie depuis une dizaine d’années : des romans, des biographies et des essais autour du sport de haut niveau, et tout dernièrement un récit de montagne publié aux éditions Guérin. Je connais depuis des années la prestigieuse collection Petite philosophie du voyage des éditions Transboréal. Tous les opus sont des petits trésors. J’ai rencontré les éditeurs l’année dernière qui m’ont proposé d’écrire la 62ème petite philo sur le windsurf. Et l’aventure s’est lancée.

 


WJ : Est-ce facile d'écrire autour d'un sport passion ou est-ce un exercice de style qui demande plus de réflexion ?
VT : Les mots, c'est comme le vent, je ne peux pas m’en passer. Ils me permettent un allongement du temps et un étirement de l’espace, ils m’offrent une acuité dans le vécu. J’ai toujours travaillé sur ce qui m’importe et me touche à vif. Mais écrire n’est jamais évident, c’est une manière de sonder des mystères, de cerner l’indicible, de s’aventurer dans d’autres sphères ; c’est une plongée dans l’intime qui demande une certaine attention. Il faut inventer sa propre langue pour parler d'une expérience profonde. Ce livre dit que le windsurf ne se confond pas seulement avec un hobbie. Le windsurf accompagne l’existence, lui donne une intensité supplémentaire. Je voulais montrer comment cette pratique nous coupe le souffle, nous fait palpiter, nous transporte et nous transforme. Ce ne sont pas des émotions qui sont de l’ordre du zapping, du consommable, elles élargissent nos cœurs, nos âmes. A travers ce texte, j’ai senti une grande liberté à pouvoir poétiser la matière, à explorer ce qui exalte ma vie.



Nuage du soir


Le nuage qui amène 30 nœuds d'un coup à 19h. Gréage dans la précipitation pour voler trois bords (chaotiques) avant la nuit. 
 





La frénésie du windsurf dans Libération !

Un grand merci à Fabrice Drouzy pour ce beau coup de projecteur sur le windsurf et ma petite Frénésie dans Libération ! « Un voyage sensuel et salé, ode à ce sport fusionnel ».




Les rêveries du mont Viso

 Le Viso dans les nuages... depuis le sommet du Râteau, gravi par sa face sud.