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mardi 18 juillet 2023

Il pilone invincibile

La traduction italienne d’Au milieu de l’été un invincible hiver paraît aux éditions Corbaccio sous cette belle couverture ! Traduction de Barbara Ponti.




mercredi 16 mars 2022

Prix Jules Rimet 2021 !

Très heureuse, très honorée, de recevoir le prix Jules Rimet 2021, ce beau prix littéraire, que je suis depuis des années maintenant. J’avoue être particulièrement ravie de porter le numéro 10, numéro de légendes, de visionnaires, et de fougues ! Hier, à 20h, après le mot d’Hafid, celui de Pascal puis le coup de fil de Charlie, j’ai sauté dans un taxi direction le 15ème. J’ai poussé la porte de chez Walczak et j’ai été emportée par les applaudissements, les félicitations, les mots amicaux, chaleureux. Je m’en souviendrai longtemps. Un grand merci au jury, ce prix littéraire rend plus que jamais vivants les hommes de cette fascinante cordée franco-italienne. C’est un hommage à leur audace, à leur grandeur, à leur amitié, à leur passion. C’est un hommage à l’alpinisme : soif d’idéal, imagination, et connaissance intime, comme le disait Bonatti. Merci à la formidable équipe des Editions Guerin Paulsen, et merci tout spécial à Charlie Buffet qui met le feu aux poudres de la littérature de montagne.






Très bel article de l'Equipe : https://www.lequipe.fr/Adrenaline/Alpinisme/Actualites/Virginie-troussier-prix-jules-rimet/1299826?fbclid=IwAR2-2JivAeJZWBrPf50eNcPCKJMTfYcgCIkElXuDGNjEcuBmjaxeUeFPrvQ

Article du Figaro : https://www.lefigaro.fr/flash-sport/le-prix-jules-rimet-2021-attribue-a-virginie-troussier-20211119

Article de Livres Hebdo : https://www.livreshebdo.fr/article/le-prix-jules-rimet-2021-couronne-virginie-troussier-et-stefano-massini



Le Masque et la Plume !

 Je lance un avis de recherche pour retrouver ce charmant auditeur qui a conseillé Au milieu de l’été, un invincible hiver au Masque & la Plume ce dimanche ! 


"Une ode intense et foudroyante à l'amitié et à la montagne cosmos"

 Merci à Caroline Audibert pour son article dans L'Alpe et merci à Cyril Petit pour son article dans Le Journal du Dimanche. 







Souvenirs du Salon du Livre de Royat-Chamalières

Souvenirs du Salon du Livre de Royat-Chamalières, joyeuses rencontres et retrouvailles avec les lecteurs et les auteurs. Bel échange autour de la montagne en compagnie de Jean-Christophe Rufin, dont le prochain roman, Les flammes de pierres, paraît dans quelques jours. J’ai hâte de m’y plonger. Un immense merci au formidable Pierre Defendini qui soutient mon travail depuis le tout début.




mardi 31 août 2021

Virginie Troussier au faîte du récit

Par l'écrivain Marc Villemain 

Voilà des années que je lis Virginie Troussier, et je dois dire que sa petite musique n’a jamais cessé de m’accompagner. Aussi bien, elle me semble occuper dans le panorama littéraire une place à part, discrète, en marge légère, mais de plus en plus reconnaissable. J’ai toujours été sensible à son écriture concurremment lyrique et délicate, d’une ferveur très maîtrisée, mais aussi à ses univers qui, même au plus haut du roman, s'arriment toujours, peu ou prou, à une sorte de récit intérieur. Dans ce nouveau livre au titre superbe, Au milieu de l’été, un invincible hiver, elle assume n’être plus strictement romancière pour s’en tenir à une sorte d’historiographie du drame ; mais où l’on retrouve tout ce qui fait l'énergique élégance de son écriture romanesque.

Le lecteur se souvient peut-être du drame du Pilier du Fréney, sur le versant sud du mont Blanc, qui endeuilla l’été 1961 et tint les médias français et italiens en haleine : la disparition de quatre alpinistes (sur une cordée de sept) de stature internationale (dont le Français Pierre Mazeaud, qui alors n'est pas tout à fait encore l'homme de loi et la personnalité politique que l'on connaîtra), après cinq jours et cinq nuits d'exposition à des vents et des températures que l’on peine seulement à s'imaginer. Vissée à hauteur d’homme, Virginie Troussier, née elle-même en haute montagne, tient le journal de bord et même les minutes de ce drame. La justesse documentée de ses observations, son empathie et son écriture très évocatrice nous donnent à en suivre le cours et nous permettraient presque d'éprouver l'effort surhumain que finissent par exiger de ces hommes le moindre geste, le moindre pas, la moindre parole. Aussi, progressivement, phrase après phrase, nous dérivons de la joie lumineuse et ardente des sommets vers les premiers signes de fatigue, de douleur puis de déréliction.

Au milieu de l'été... est une ode à l'état d'esprit camarade, solidaire, intrépide, pas tout à fait dénué d'un certain mysticisme, qui fait se tenir ensemble sept hommes au bout du bout de leurs forces et de leur désir de vivre. Comme toujours chez Troussier, le récit de ce qui est vécu fait fi de tout pathos, de toute rouerie, et sa quête de justesse étaye infatigablement le caractère poignant de ce qu'elle rapporte ou décrit ; sans avoir à y appuyer, elle montre bien d'ailleurs à quel point la quête des sommets est aussi celle d'une certaine hauteur d'âme. Au demeurant, l'on retrouve dans chacun de ses livres ce même désir farouche d'exprimer la nature exceptionnelle des sensations ultimes et de louer ce qui relève peut-être moins de la pratique sportive que de la réalisation d'un grand dessein : dans l'irréfragable solitude de l'homme, celui du dépassement et de la mise à l'épreuve de soi.

Virginie Troussier, Au milieu de l'été, un invincible hiver - Éditions Paulsen
De Virginie Troussier paraît également, aux Éditions Les PérégrinesNos champions, Corps et âmes.

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samedi 26 juin 2021

Le Matricule des Anges !

Une affinité organique entre l’homme et le rocher, chair et pierre, qui se cristallise dans des images récurrentes de dissolution : « les corps s’imbriquent dans le granit, abîme contre abîme. Dans la paume de leurs mains se dessine la rature des astres. Ils comptent leurs os, se regardent, ils sont en train de se dissoudre. » Merci Etienne Leterrier-Grimal pour ce bel article dans Le Matricule des Anges. 






Quelques mots de l'écrivain Marc Villemain au sujet d'Au milieu de l'été un invincible hiver

Virginie Troussier au faîte du récit

Voilà des années que je lis Virginie Troussier, et je dois dire que sa petite musique n’a jamais cessé de m’accompagner. Aussi bien, elle me semble occuper dans le panorama littéraire une place à part, discrète, en marge légère, mais de plus en plus reconnaissable. J’ai toujours été sensible à son écriture concurremment lyrique et délicate, d’une ferveur très maîtrisée, mais aussi à ses univers qui, même au plus haut du roman, s'arriment toujours, peu ou prou, à une sorte de récit intérieur. Dans ce nouveau livre au titre superbe, Au milieu de l’été, un invincible hiver, elle assume n’être plus strictement romancière pour s’en tenir à une sorte d’historiographie du drame ; mais où l’on retrouve tout ce qui fait l'énergique élégance de son écriture romanesque.

Le lecteur se souvient peut-être du drame du Pilier du Fréney, sur le versant sud du mont Blanc, qui endeuilla l’été 1961 et tint les médias français et italiens en haleine : la disparition de quatre alpinistes (sur une cordée de sept) de stature internationale (dont le Français Pierre Mazeaud, qui alors n'est pas tout à fait encore l'homme de loi et la personnalité politique que l'on connaîtra), après cinq jours et cinq nuits d'exposition à des vents et des températures que l’on peine seulement à s'imaginer. Vissée à hauteur d’homme, Virginie Troussier, née elle-même en haute montagne, tient le journal de bord et même les minutes de ce drame. La justesse documentée de ses observations, son empathie et son écriture très évocatrice nous donnent à en suivre le cours et nous permettraient presque d'éprouver l'effort surhumain que finissent par exiger de ces hommes le moindre geste, le moindre pas, la moindre parole. Aussi, progressivement, phrase après phrase, nous dérivons de la joie lumineuse et ardente des sommets vers les premiers signes de fatigue, de douleur puis de déréliction.

Au milieu de l'été... est une ode à l'état d'esprit camarade, solidaire, intrépide, pas tout à fait dénué d'un certain mysticisme, qui fait se tenir ensemble sept hommes au bout du bout de leurs forces et de leur désir de vivre. Comme toujours chez Troussier, le récit de ce qui est vécu fait fi de tout pathos, de toute rouerie, et sa quête de justesse étaye infatigablement le caractère poignant de ce qu'elle rapporte ou décrit ; sans avoir à y appuyer, elle montre bien d'ailleurs à quel point la quête des sommets est aussi celle d'une certaine hauteur d'âme. Au demeurant, l'on retrouve dans chacun de ses livres ce même désir farouche d'exprimer la nature exceptionnelle des sensations ultimes et de louer ce qui relève peut-être moins de la pratique sportive que de la réalisation d'un grand dessein : dans l'irréfragable solitude de l'homme, celui du dépassement et de la mise à l'épreuve de soi.

Virginie Troussier, Au milieu de l'été, un invincible hiver - Éditions Paulsen
De Virginie Troussier paraît également, aux Éditions Les PérégrinesNos champions, Corps et âmes.

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De sang froid - Article de Sylvain Tesson dans LIRE

 


dimanche 16 mai 2021

Le Figaro !

Impressionnant de réalisme et de force, ce livre est plus que le récit d’une aventure sportive virant au tragique. Virginie Troussier connaît la montagne comme elle connaît l’âme humaine, ses élans et ses failles. Elle dit aussi bien l’expérience des corps que celle de l’esprit. Avec une écriture puissante, elle nous parle d’alpinistes «entraînés par une volonté de l’ultime que l’on rencontre chez ceux que le sublime visite». Des hommes qui aiment «s’accomplir à l’air libre» et livrer leur corps à la matière du monde». Chez Walter Bonatti, «le geste pur d’escalader est sa manière radicale de se frotter à la vérité». Nul besoin d’être montagnard pour être pris par ce grand récit, qui dit le rapport de l’homme à la nature, toujours plus grande que lui. Et qui est aussi un hymne à la passion, au dépassement de soi, à l’envie de vivre et à l’amitié. 


Un grand merci à Arnaud de la Grange pour ce si beau papier dans Le Figaro. 






vendredi 30 avril 2021

Rendre les victimes du pilier du Freney vivantes - Le Temps

L'article est à lire ici :  https://www.letemps.ch/sport/rendre-victimes-pilier-freney-vivantes






Écrire avec le froid, la neige, la foudre

 

Écrire avec le froid, la neige, la foudre





« Au milieu de l’été, un invincible hiver », remarquable récit de la journaliste et écrivaine Virginie Troussier, parle du drame du pilier du Frêney et offre une course haletante en montagne ainsi qu’une réflexion au sujet de la beauté, du risque, de la liberté et de la mort. De la vie, en somme. Entretien.



à retrouver ici : https://blogs.mediapart.fr/delaunay-matthieu/blog/110321/ecrire-avec-le-froid-la-neige-la-foudre?fbclid=IwAR1qY2OQ9OWjMDrpmXXvuZe72O-N37qXMLZNRXAxx1LojURiAE9iPCenNR8

Au milieu du malheur, une indicible vie - chronique de Matthieu Delaunay



L'AUTEUR·E

Journaliste et auteur aux éditions Transboréal
Montréal - Canada

« Il fallait du cran pour s’attaquer à cette histoire sur laquelle tant d’encre a coulé. Il fallait le sens du charnel et du sentiment pour nous permettre de vivre à travers les entrailles de ces types d’un autre temps. Il fallait du style et du souffle aussi pour passer au-delà du drame et nous emmener ailleurs qu’en agonie. Il fallait de l’amour enfin, pour donner à croire que la vie, même à travers la mort, n’était pas impossible. Il fallait, Virginie Troussier l’a fait. Qu’elle en soit ici infiniment remerciée. »
Chronique littéraire écrite d’une traite, après avoir dévoré « Au milieu de l’été, un invincible hiver », remarquable récit du drame du pilier du Frêney par la journaliste et écrivaine Virginie Troussier.



https://blogs.mediapart.fr/delaunay-matthieu/blog/260221/au-milieu-du-malheur-une-indicible-vie?fbclid=IwAR3y2E-DtdEMY404Acys3odSKCf8KbLVc-yGE7Qx_PkTifS3LH1YL_qpwzc

Libé !


 

Chronique de Nicole Grundliger / Blog motspourmots

Au milieu de l'été, un invincible hiver - Virginie Troussier

23 Janvier 2021 , Rédigé par Nicole Grundlinger

Ce titre magnifique qui bouscule Camus avec grâce est le premier échantillon du talent de Virginie Troussier. Ce récit est celui d'une passionnée mais aussi d'une écrivaine qui transforme la lecture en une expérience sensorielle et émotionnelle rarement vécue. Capable de décrire et de transmettre la moindre sensation. Par le regard qu'elle pose sur les hommes. Par sa fine appréhension de l'univers dans lequel ils sont plongés. Par son envie de donner à ressentir plutôt que de raconter. Faut-il être amateur d'alpinisme pour savourer ce livre ? Je ne le suis pas et pourtant j'ai vibré, frissonné. Il suffit d'apprécier l'idée de l'exploit sportif, de la passion vécue pleinement. Et quand même d'aimer un peu la montagne. Mais le propre de l'écrivain est de parvenir à vous transporter dans des univers qui ne vous sont pas familiers. Et quand on a goûté à l'écriture de Virginie, comme ce fut mon cas la première fois avec Pendant que les champs brûlent, on la suit dans tous ses périples, fut-ce pour atteindre le sommet du Mont-Blanc.

En ce mois de juillet 1961, deux groupes d'alpinistes ont la même idée : profiter d'une fenêtre météo favorable pour s'attaquer à la dernière voie d'accès au Mont-Blanc encore vierge : le pilier central du Frêney, "la plus haute escalade d'Europe, le dernier rempart du mont Blanc, le "dernier problème des Alpes", qui excite l'élite de l'alpinisme européen". Le premier groupe est italien, mené par Walter Bonatti qui connait le massif par cœur pour y avoir ouvert des dizaines de voies et tracé maints itinéraires. Il est accompagné de Roberto Gallieni (son client) et Andrea Oggioni, compagnon de nombreuses cordées. Le second groupe est français, mené par le chevronné Pierre Mazeaud entouré de Pierre Kohlmann, Antoine Vieille et Robert Guillaume. Tous sont expérimentés, organisés, prévoyants. Les deux groupes se rencontrent au refuge de la Fourche et décident de coopérer pour tenter d'accomplir cette première. La photo du bandeau de couverture montre les quatre français, la veille du départ, heureux, confiants. Trois d'entre eux ne reviendront pas. Au moment d'attaquer l'escalade de la dernière partie du pilier, les sept alpinistes vont être victimes d'un orage dantesque, pris au piège de ce pilier qui est "le plus bel arc-boutant du "Toit de l'Europe", la dernière verticale du ciel des Alpes. Il est coiffé par la Chandelle, un obélisque massif de granit rouge : un paratonnerre. Quand l'orage éclate sur le versant italien du Mont-Blanc, la foudre frappe ici, fatalement". Ce n'est pas pour rien que le pilier central est "l'obstacle ultime".

Jour après jour, nuit après nuit, Virginie Troussier nous fait vivre d'abord la préparation, la beauté de l'avancée dans des paysages grandioses, l'allégresse de la montée vers l'exploit, puis l'enfer de ces hommes, entraînés et aguerris mais confrontés à une violence des éléments totalement imprévue. Il est en principe exclu qu'à cette période de l'année un orage dure plus d'une journée. Et pourtant. Le vent glacial qui fouette les corps pendant des heures interminables, les flocons qui recouvrent tout et noient les repères, la foudre qui fera griller l'appareil auditif de l'un des hommes, les organismes soumis à une épreuve que le commun des mortels ne supporterait pas plus de quelques minutes. Au milieu émerge la figure de Walter Bonatti, d'une constitution et d'une résistance hors normes, travaillée pendant des décennies. Un colosse qui jette toutes ses forces dans la bataille et tente jusqu'au bout de ramener tous ses compagnons vivants. Puis vivra le restant de ses jours avec le poids des quatre disparus.

Dans ces pages, la montagne est belle et cruelle, les hommes qui s'y aventurent le font avec une humilité qui ne suffit pas toujours à les faire revenir. Et ceux qui reviennent tels Mazeaud et Bonetti finissent par comprendre que "seuls les lieux restent à la fin, à la fin de tout, ils continuent, ils persévèrent avec les âmes de ceux qui les ont traversés, ceux qui y sont restés". La parole est aux vivants, encore emplis du souvenir de ceux qui ne sont pas rentrés. Et les pages qui s'inspirent de l'entretien entre l'auteure et Pierre Mazeaud, toujours en vie, sont sublimes dans ce qu'elles disent des joies et des chagrins mêlés, emprisonnés dans un même souvenir, celui de l'amitié et de ces "heures passées à tutoyer la vérité d'un être, d'un paysage".

Ce que nous raconte Virginie Troussier, c'est la fulgurante beauté d'une aventure humaine. Et c'est à pleurer d'émotion.

"Au milieu de l'été, un invincible hiver" - Virginie Troussier - Guérin - 120 pages

http://www.motspourmots.fr/2021/01/au-milieu-de-l-ete-un-invincible-hiver-virginie-troussier.html?fbclid=IwAR04vOBJQj-M9jXP_1mpBJafZI67c8hYeW-iGxmIqvIawU0YwADxRewh7RU

Pierre Mazeaud

L’un des protagonistes de l’invincible hiver est Pierre Mazeaud. J’appréhendais de raconter son histoire, d’écrire ce que je n’avais pas vécu. Je l’ai rencontré plusieurs fois, nous avons discuté, découpé le brouillard. J’ai écouté la musique de ses phrases, et longtemps je me suis laissé habiter par elles. Ce que j’ai éprouvé face à lui allait être ce qui donnerait de la vie, de la chair à mon texte. C’est ce qui m’intéresse dans l’écriture : explorer le fond de l’être pour étendre le champ d’action de ce qu’on exprime. Ecrire a été une façon de prolonger un mouvement. Les mots se sont glissés sous la peau du récit afin de faire émerger ce que Mazeaud ne me disait pas, l’indicible. Je voulais rentrer dans le vif du réel, les livres doivent prendre le risque de s’aventurer dans les zones immergées. Il y a une semaine, le jour de la sortie, David de TV Mountain m’a transmis cette video réalisée par Emilie Mazeaud, la fille de Pierre. Je ne m’y attendais pas, c’est un cadeau immense qui m’a émue. Je garderai toujours en moi ces images et ces mots, et je me dis que la littérature semble avoir rempli son rôle : faire ressentir, se rapprocher de l’intime, rendre un peu moins irrémédiables les disparitions qui nous dévorent.