Rilke

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vendredi 30 avril 2021

Mario Rigoni Stern

Mario Rigoni Stern n’aimait pas l’été, la neige a accompagné son existence, réveillant toutes les années une douce mélancolie. Son éditeur italien disait qu’il avait la grandeur que les solitaires ont. Il fuyait le bruit des plaines et plaçait toute sa confiance dans la parole : « Nous sommes en train de perdre le sens des mots, leur force thérapeutique. Pourtant l’homme a besoin de mots, c’est pour cela qu’il cherche à en garder la trace. » Il encourageait les jeunes à vivre sur les hauteurs : « Là-haut vous pouvez encore voir les étoiles. Parlez entre vous, tombez amoureux, n’ayez pas de complexes et essayez de vous rebeller ». À lire dans le dernier numéro de Alpes Magazine.





Au milieu de l'été, un invincible hiver

 Les livres ne sont jamais des blocs opaques séparés de la vie de ceux qui les écrivent. Ce livre a orienté ma manière de vivre au moment où je le travaillais. Une communication étrange s’est opérée entre lui et moi sans que je puisse clairement établir qui, véritablement, guidait l’autre. Il m’a fallu physiquement éprouver la matière de mon texte en poussant mon corps dans ses lignes. Avec Vincent, retourner sur les lieux de l’histoire, la face sud du mont Blanc. J’y avais tant songé, que je n’ai pas eu l’impression de m’être déplacée pour y être. Avec Mauro, prendre le café au lever du jour en regardant la montagne sous toutes ses lumières, et entendre résonner la moindre palpitation. Chaque mouvement là-bas entraîne une sensation amplifiée. Funambule chavirant dans l’immensité de l’instant, il m’a fallu entrer en fusion avec ce qu’il s’est passé il y a bientôt 60 ans, avec l’histoire de ces alpinistes joyeux, incroyables, qui se logent en vous avec une telle puissance que l’on ne peut qu’en être troublé. Discuter avec celui qui reste, Pierre Mazeaud, chercher des traces, des indices, un geste, lorsque les crêtes ont tremblé cet été-là, lorsque le sol a débordé dans le ciel, et le ciel s’est écrasé sur la roche. Plonger dans tout ce qui échappe. Les mémoires sont labiles, mais l’écriture nous permet toujours de se rapprocher de ce qu’il y a de plus vibrant. Merci à tous ceux qui m’ont accompagnée, et surtout à Charlie Buffet des éditions Guérin Chamonix / Paulsen. En cette année si étrange, traversée par ce que j’ai perdu et ce qui me manque, je relis pour la dernière fois avant janvier 2021, cet hymne à ce qui dure, à ce qu’il y a de plus intime et de plus permanent en nous.







Donner une voix

 Dans son livre Trouver refuge, tout juste paru chez Glénat, Stéphanie Besson se fait mémorialiste des sentiments, du vécu et des expériences des migrants ainsi que des hommes qui les ont accompagnés ; une archive souterraine de l'histoire de notre pays, et de Briançon, ville à la fois frontière et montagne. 
À lire dans le dernier numéro actuellement en kiosque de Montagnes Magazine
https://www.montagnes-magazine.com/actus-trouver-refuge-donner-voix-migrants





Le corps en représentation - Mots et images du sport

Je reviens sur l'édition du Vendée Globe 2016 qui m'a particulièrement marquée, dans l'ouvrage passionnant - Mots et images du Sport, le corps en représentation - sous la direction de Jean Cléder & Gaelle Debaux, paru en 2020 aux éditions le Bord de l'eau. 








samedi 12 septembre 2020

Les grands regards

 Peindre et attraper une montagne, sa beauté, son secret, son caractère absolument unique, attraper ce qui d'elle se dérobe sans cesse, et échappe à toute prise avec les artistes Jean-Marc Rochette, Ji Young Demol-Park, et Camille Beurrier





https://www.montagnes-magazine.com/actus-montagne-artistes-les-grands-regards


mercredi 5 août 2020

Lydia Bradey, l'alpiniste qui recoud son destin

Au moment de refermer le livre, une vision : Lydia Bradey comme une amie, des sommets blancs et des sourires irradiants . Libre, l'alpiniste se garde d'affirmer une position de surplomb. Privilégiant la justesse de ses sensations, elle laisse au lecteur l'espace où s'interroger à son tour. Il faudra des années pour réhabiliter sa performance. L’art est aussi une question de temps.
A lire dans Montagne Magazine

Pèlerinage de juillet

Pèlerinage de juillet ; reprendre l’histoire que l’on travaille, en arpentant de nouveau le paysage, cette présence hybride, croisement spontané entre ce que nous sommes et ce qu’il est.